Eau et assainissement :Pour un partenariat efficace des sociétés d’Afrique |
Écrit par Edmond Kamguia K. |
Mardi, 01 Mars 2011 09:09 |
Le gouverneur de la région du Littoral a présidé lundi, à Douala, la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes de l’Association africaine de l’eau qui va également tenir les réunions de son Conseil scientifique et technique et ses assemblées générales. Placés sous le thème de « Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique », les travaux pour l’année 2011 de l’Association africaine de l’eau (Aae) ont démarré lundi à Douala. En effet, en l’absence du ministre de l’énergie et de l’eau empêché, les premières assises de l’année de l’Aae ont été ouvertes lundi à la salle des conférences de l’hôtel Sawa, à Douala, par Faï Yengo Francis, le gouverneur de la région du Littoral. Accroître la qualité Dans son discours, Faï Yengo Francis a rappelé le souci du gouvernement d’améliorer les indicateurs relatifs au taux d’accès à l’eau potable permettant d’ici 2015 d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le Développement (Omd): « Il s’agit de réduire de moitié la proportion de la population n’ayant pas accès de manière durable à un approvisionnement en eau potable et à un système d’assainissement de base », a dit Faï Yengo Francis avant de préciser que « le défi majeur consiste aujourd’hui à accroître de manière significative la qualité et la continuité des services urbains d’eau, ainsi que le taux de desserte en eau potable ». Au terme de son allocution, le gouverneur de la région du Littoral a déclaré ouvertes les journées portes ouvertes, procédé à la coupure du ruban symbolique et visité, avec l’ensemble de sa délégation et aux côtés des Directeurs généraux de la Cameroon water utilities Corporation (Camwater) et de la Camerounaise des eaux (Cde), la quinzaine de stands disposés dans les jardins de l’hôtel Sawa. Auparavant, Basile Atangana Kouna a remercié le gouverneur qui a accepté de présider la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes et souhaité la bienvenue aux participants. Le Directeur général de Camwater a particulièrement remercié tous les bailleurs de fonds et les présidents et directeur et généraux des sociétés d’eau et d’assainissement d’Afrique qui ont massivement fait le déplacement de Douala. Capitaliser les acquis Le Dg de Camwater a indiqué que « les présentes rencontres sont (…) l’occasion de capitaliser les acquis et surtout de nous enrichir de vos expériences respectives pour honorer le rendez-vous de 2015 consacré à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, souscrit par le gouvernement de la République du Cameroun en ce qui concerne l’accès à l’eau potable ». Ces assises réunissent du lundi 28 février au vendredi 4 mars 2011 quelque 200 opérateurs et gestionnaires des services de l’eau et de l’assainissement en Afrique.Organisé par la Camwater qui s’occupe des activités d’investissement et la Camerounaise des eaux (Cde) à qui incombe les activités d’exploitation et qui est justement chargée de la production et de la commercialisation des services de l’eau potable au Cameroun, l’événement concerne tous les membres de l’Association africaine de l’eau (Aae), c’est-à - dire plus d’une centaine de sociétés membres dans 40 pays africains. Présentation le partenariat public-privé dans le secteur de l’eau potable au Cameroun , Basile Atangana Kouna a mis l’accent sur trois objectifs essentiels : l’allégement de la pression budgétaire qui pèse sur le secteur public; l’intégration du savoir-faire et des méthodes de fonctionnement du secteur privé; l’évolution des modes d’interventions des administrations, d’opérateurs directs, vers un rôle d’organisateur, régulateur et contrôleur, pour finalement permettre la réalisation d’un équipement en améliorant le rapport qualité /prix de sa construction et de son exploitation. Améliorer le taux de desserte D’une manière générale, l’objectif recherché les pouvoirs publics à travers le partenariat entre secteur public et secteur privé mis en place dans le secteur de l’eau potable est, selon Basile Atangana Kouna, l’amélioration du taux de desserte. Il est prévu de porter le taux actuel estimé à 35 % à plus de 60% à l’horizon 2015. C’est pour la deuxième fois en l’espace de cinq ans que Douala accueille les assises du Conseil scientifique et technique de l’Aae dont les travaux commencent ce mardi pour s’achever mercredi. Le Comité de direction de l’Aae se réunira par la suite du mercredi 2 mars au jeudi 3 mars 2011. La journée du vendredi 4 mars 2011 est consacrée à l’Assemblée générale des membres affiliés Aae et à l’Assemblée générale ordinaire. Il faut souligner que le Conseil scientifique et technique est un organe chargé d’étudier les sujets d’ordre scientifique liés aux secteurs de l’eau et de l’assainissement en Afrique. Il se réunit deux à trois fois par an. Il a trois commissions spécialisées. L’exposition est ouverte jusqu’à l’après-midi de mercredi. Quelques 17 exposants dont des fournisseurs locaux mettent en valeur les productions et services de leurs sociétés qui rentrent dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au Cameroun et sur le continent. En dehors des journées portes ouvertes , des réunions du Conseil scientifique et technique et des Assemblées générales, les assises de Douala prévoient des conférences , une évaluation de la feuille de route du Conseil scientifique et technique et des échanges sur l’organisation du 16 ème congrès de l’Association africaine de l’eau (Aae) qui est prévu en février 2012 à Marrakech, au Maroc. |
Les instances de l’Association africaine de l’eau (AAE - conseil technique, comité de direction et assemblée générale) se sont réunies à Douala du 28 février au 4 mars. Ces rencontres étaient co-organisées par la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) et la Camerounaise des Eaux (CDE) sur le thème : « Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique ». Leur objectif était de faire le point sur les activités de l’AAE et de dresser le bilan des pays africains en matière d’accès à l’eau potable. Elles ont regroupé 200 opérateurs et gestionnaires des services de l’eau et de l’assainissement venus d’environ 40 pays africains membres de l’AAE. Le problème de l’accès à l’eau potable se pose encore en Afrique avec acuité. Cependant, les questions d’assainissement et de recyclage des eaux usées sont également l’objet de préoccupations. Si certains pays, comme le Sénégal, affirment atteindre les objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2015, d’autres comme le Cameroun en sont encore très loin. Les membres de l’Association africaine de l’eau veulent donc améliorer les indicateurs relatifs au taux d’accès à l’eau potable qui leur permettront d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015.
Cameroun : l’Association Africaine de l’Eau se mobilise face aux défis de l’eau |
Écrit par bernard Mawo   |
Il faut dire qu’il s’agit là incontestablement d’un problème majeur, puisque des rapports alarmants font état de ce que, l’Afrique est le deuxième continent le plus sec après l’Australie, avec de nombreux Africains qui sont sans cesse victimes de pénurie d’eau (on dénombre quatorze pays africains qui pâtissent déjà d’une raréfaction de leurs ressources en eau, et on estime que 11 autres vont connaître le même sort à l’horizon 2025), alors même que le continent regorge de ressources hydriques, entre les grands fleuves (fleuve Congo, le Nil, fleuve du Niger, etc.) et les lacs (le lac Tchad et le lac Victoria).  Une étude de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), fait état du fait que les pays africains maîtrisent moins de 4% de leurs potentiels hydrauliques alors que dans les pays riches, ce taux est de 70 à 80%. En Asie même, ce taux est passé de moins de 4% à près de 50% ces trente dernières années. le conclave  Comme elle s’y affaire depuis son dernier rendez-vous en Ouganda, l’Association africaine de l’eau (AAE) a effectivement tenu du 28 février au 04 mars derniers à Douala, ses premières assises pour l’année2011 au cours desquelles le Conseil scientifique et technique (CST) a accordé beaucoup d’importance à l’assainissement du secteur de l’eau en Afrique.  Un conclave que le Dr Basile Atangana Kouna, DG de la Camwater –par ailleurs vice-président de l’Association africaine de l’eau et un des principaux organisateurs de l’événement en terre camerounaise, a qualifié de "feuille de route du Conseil scientifique et technique en prélude au 16è Congrès de l’AAE prévu l’année prochaine à Marrakech au Maroc", et qui est présenté par monsieur Brahim Ramdane, Directeur Général de la Camerounaise des Eaux (Cde) et coorganisateur comme "une grosse opportunité pour les opérateurs de l’eau potable dans les pays africains d’échanger entre eux, de partager les expériences, de nouer des partenariats, de trouver des créneaux de formation".  Organisées par les deux sociétés opérant en partenariat dans le secteur de l’eau au Cameroun que sont la Cameroon Water Utilities Company (CAMWATER) et la Camerounaise Des Eaux (CDE), les assises qui se sont déclinées en un mode pluriel particulièrement enrichissant : journées portes ouvertes, réunions statutaires (réunions du Conseil scientifique et technique de l’Association, réunion du Conseil de direction, Assemblée générale), conférences, évaluation de la feuille de route du Conseil scientifique et technique, réflexions sur l’organisation du 16ème congrès prévu en février 2012 à Marrakech au Maroc, et qui regroupaient à Douala -devenue capitale de l’eau pour la circonstance- quelques 200 participants, étaient axées sur le thème "Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique".  Un thème qui a permis aux dirigeants ou représentants de la centaine de sociétés africaines du secteur de l’eau et des secteurs connexes présents à Douala, de réfléchir sur les conditions d’accès à l’eau en Afrique, et de proposer des alternatives aux pratiques connues jusqu’ici, dans le but d’améliorer l’offre en eau potable sur le continent en général et au Cameroun en particulier où la CAMWATER et son partenaire CDE en ont profité pour lever un pan de voile sur ce qui se fait au Cameroun pour pallier à cette difficulté grâce au partenariat public - privé.  Un partenariat public-privé dans le secteur de l’eau potable au Cameroun dont les trois objectifs essentiels sont : l’allégement de la pression budgétaire sur le secteur public, l’intégration du savoir-faire et des méthodes de fonctionnement du secteur privé, l’évolution des modes d’interventions des administrations, d’opérateurs directs, vers un rôle d’organisateur, régulateur et contrôleur, dans le but de permettre au bout du compte la réalisation d’un équipement fiable en même temps que les conditions de l’adéquation du rapport qualité/prix .  Bernard Mawo |